Art as a weapon

Sambal&Cheese against land reclamation

Le titre de cet article (en français, l’art comme arme) vous rappelle peut-être le documentaire du même nom sur le street-art. Le film, qui met en scène Shepard Fairey (artiste à l’origine d’Obey) explore le concept des street artistes l’art comme un outil politique. Ce documentaire est tourné en Birmanie où un groupe d’étudiants fait du street art à la frontière birmane. Il explore l’intersection entre démocratie, bouddhisme et art. Néanmoins, je ne suis pas ici pour faire une critique de film !

Parlons ici de la manière dont l’art a toujours été utilisé pour des engagements politiques, sociaux et écologiques. C’est dans cette lignée que Sambal&Cheese utilise l’art pour se battre pour des causes qui lui sont chères.

Art et engagement

L’engagement est un acte ou une attitude, une prise de position volontaire libre pour certaines causes (sociales, politiques, environnementales). Les artistes ont toujours utilisé leur art comme un moyen d’expression. Parfois, au contraire, l’art leur permet de souligner les dérives du monde contemporain.

Musiciens, cinéastes, écrivains, plasticiens, peu importe la forme, la question de la portée politique de l’œuvre d’art ne cesse de se poser depuis les années 1960. En France, Jean-Paul Sartre a introduit la notion d’intellectuel engagé.

Picasso dans Guernica dénonce la cruauté du régime franquiste durant la Guerre d’Espagne. L’œuvre présentée à l’Exposition Universelle de 1937 à Paris cherche à mobiliser l’attention du public sur les conséquences atroces de la guerre civile espagnole.

Guernica Picasso
Guernica, Pablo Picasso, 1937. Huile sur toile, 349.31 × 776.61 cm. Musée Reina Sofía, Madrid

L’ère contemporaine grâce à un art in situ, avec notamment le street art et le land art, permet de réintroduire l’œuvre d’art dans l’espace public. Par exemple, Banksy peint dans le monde entier de gigantesques murales représentant des SDF. Ceci pour sensibiliser sur la misère sociale, les personnes mourant de froid l’hiver faute de logement. 

La cause environnementale

D’autres artistes s’engagent pour la cause environnementale si chère à Sambal&Cheese. C’est le cas notamment du pakistanais Khalil Chishtee qui collecte les papiers plastique et sacs poubelles trouvés en bord de mer et dans l’océan. A partir de ces déchets, il crée des sculptures grandeur nature. Il dénonce l’impact d’un usage surdimensionné du plastique sur nos vies. Il lutte de cette manière en faveur de la protection écologique. Biboy Royong est un artiste philippin encore plus provocateur. Il souhaite déranger et susciter l’intérêt du public. Avec son œuvre The Cry of the Dead Whale, il s’investit pour diverses causes environnementales. Il y souligne la cruauté et la bêtise humaines dont est victime la faune. Pour en savoir plus sur cette création représentant une baleine gavée de plastique et sanguinolente, regardez la vidéo à propos de Greenpeace and Biboy Royong.

Sambal&Cheese et son engagement environnemental

Proche de ce mouvement, nous nous engageons pour la protection patrimoniale et environnementale. Pour en savoir plus, lisez notre article sur les valeurs de Sambal&Cheese.

Cela commence par le choix des matériaux, récupérés et recyclés depuis des maisons abandonnées ou du bord de mer. Si nos œuvres murales ne dénoncent pas à proprement parler, elles prônent une manière différente de consommer, telles que le recyclage, l’upcycling et le seconde-main.

Nous nous engageons également auprès de diverses organisations à Melaka luttant pour la protection des océans mais aussi de la côte. Sambal&Cheese a dernièrement participé au projet Sungai Project qui organise des nettoyages de plages, en ramassant et collectant les ordures sur la plage et dans la mer (filets, matériels de pêche, bouteilles, chaussures, …). A partir des déchets collectés, des artistes et collectifs, dont Sambal&Cheese, sont invités à créer des œuvres. Le but est de prendre la parole, de dénoncer et d’éveiller les consciences du grand public.

Sambal&Cheese contre les terre-pleins

Dernièrement, Sambal&Cheese (Farris) s’est investi pour la lutte contre la récupération de terres sur la mer (reclaimed land). Il s’agit d’un réel fléau à Melaka. Le projet a pour but d’aménager le front de mer, là où les terres doivent être récupérées sur la mer,  avec des bancs faits à partir de palettes, peints par des artistes locaux. Le projet fait suite à une pétition.

Il est acclamé par les habitants de Melaka, attristés de voir leur ville soldée en faveur de gros promoteurs immobiliers. Le journaliste Nicholas Chung relate notamment les faits dans son article paru dans le Free Malaysia Today le 23 juin.

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